Don't expect this to end well : It's not an American story, it's an Irish one.

(Saoirse O'Reilly)

Don't expect them to understand what you do. They don't and they never will because they weren't born in the middle of the fight. This fight. Our fight. Your fight.  

feat. Jessica Chastain | © img ~ Schizophrenic

nom et prénom : Son véritable nom est Saoirse O'Reilly, prononcé "Ser-sha" pour les moins habitués. Ceci dit, sur ses (faux) papiers, elle s'appelle Maureen Devaney. Ses proches amis auxquels elle fait une confiance aveugle l'appellent par son véritable prénom. Pour tous les autres, c'est Maureen. date et lieu de naissance : Elle est née le 13 février 1982 à Belfast (Irlande du Nord). âge : 33 ans origines et nationalité : Saoirse est une Irlandaise pure souche et elle porte fièrement les couleurs de son pays, ce n'est rien de le dire. orientation sexuelle : Elle est hétérosexuelle et n'a jamais été attirée par les femmes. statut civil : Célibataire. Elle n'a jamais été mariée, n'a pas d'enfants et ne pense pas en avoir. occupation : Officieusement (encore une fois ouis), Saoirse est un membre actif de l'IRA. Officiellement, elle est infirmière. Aucune inquiétude cependant : son diplôme n'est pas un faux, elle a vraiment fait les études pour devenir infirmière. situation financière : Elle se contente de peu et cela tombe bien car elle a des revenus plutôt modestes en fait. allégeance : // traits de caractère : Extrémiste - Loyale - Sanguine - Généreuse - Intransigeante - Courageuse - Secrète - Obstinée - Croyante - Solitaire

Personality is an unbroken series of successful gestures.
Elle est une grande fumeuse | Elle tient particulièrement bien l'alcool | Elle a un accent Irlandais à couper au couteau, impossible de passer à côté de ses origines donc | Elle parle de manière courante le Gaélique, elle jure d'ailleurs beaucoup dans ce dialecte | Elle a un tatouage à l'intérieur du poignet gauche représentant un trèfle vert à quatre feuilles avec une goutte de sang s'écoulant de la tige | Bien qu'elle soit féminine, elle possède des épaules assez carrées et des bras assez forts  | Elle fait beaucoup de sport, plus particulièrement de la course à pieds ainsi que de la boxe française | Elle sait manier les armes à feu et les explosifs | Elle est un membre actif de l'IRA qui pour l'instant a été obligée de venir se mettre au vert quelques temps aux U.S.A sous une fausse identité | Elle est hébergée chez un avocat en attendant de pouvoir avoir assez d'argent pour se payer au moins un studio |

The secret to creativity is knowing how to hide your sources.
Assise à côté de Rory, j’attends. Notre mère est dans la pièce d’à côté en train de préparer à manger. Mon frère et moi nous observons, l’air grave. Elle a dit qu’elle voulait nous parler et nous savons tous deux de quoi il retourne. Des semaines et des semaines déjà qu’elle nous parle de son inquiétude quant à nos activités, quant à nos choix de vie. Cependant, rien ne nous fera changer d’avis. Je n’ai certes que vingt ans et Rory n’en a que vingt-deux mais nous savons ce que nous voulons, nous savons quel chemin nous souhaitons emprunter et il est hors de question de faire marche arrière : nous marcherons dans les traces de notre père, c’est ainsi. Elle revient dans la salle à manger avec un plat dans les mains et si elle affiche un sourire, je vois clairement que son regard est voilé et que ses traits sont tirés. J’échange un regard avec Rory : bien sûr que ça nous fait mal au cœur de la voir autant inquiète mais ce n’est pas une raison pour être lâches et tout abandonner. C’est d’abord en silence que nous mangeons, et quand maman commence la conversation, c’est simplement pour nous demander comment nous allons. D’une façon plutôt automatique, nous répondons tous deux que ça va ce qui n’est pas faux : nous allons plutôt bien. C’est elle qui ne va pas bien et d’ailleurs, quand on lui demande, elle ne ment pas.

« Non, ça ne va pas mais vous vous en doutez, non ? »

Un hochement de la tête de notre part à tous les deux. Elle pose ses couverts, nous faisons de même et Rory vient me prendre la main sous la table. Je lui lance un regard en biais avant de reporter mon attention sur ma mère qui ne tarde pas à reprendre la parole.

« Il faut que vous arrêtiez cette folie avant qu’il ne soit trop tard. »

Je me raidis et je sens les doigts de Rory se raidir également. Combien de fois avons-nous déjà eu cette conversation ? Combien de fois lui avons-nous expliqué que nous ne changerions pas d’avis ? De nombreuses fois et pourtant elle insiste.

« C’est déjà trop tard maman. On n’arrêtera pas, tu le sais bien alors il faut que tu arrêtes d…
- Non, coupe-t-elle. Je n’arrêterai pas. J’ai déjà perdu mon mari. Je ne veux pas perdre mes enfants. »

Nous restons tous deux silencieux, ne pouvant pas la contredire. Bien sûr qu’elle risque de nous perdre, l’un ou l’autre, ou les deux. Être un membre actif de l’IRA est synonyme de danger mortel, nous en avons parfaitement conscience et si cela ne nous fait pas reculer, cela effraie notre mère mais c’est normal : elle ne serait pas une mère si elle ne s’inquiétait pas. Or, son inquiétude ne peut pas nous faire reculer. Jamais nous n’arrêterons, jamais.

« Il y a des risques, je termine par lui répondre. On le sait, mais on ne renoncera pas maman. »

Elle nous observe, se tord les doigts.

« Venger votre père ne vous apportera rien.
- Parce que tu crois qu’il s’agit de ça ? réplique Rory, piqué au vif tout comme moi.
- C’est tellement plus que ça maman… Bien sûr que nous voulons venger la mort de papa mais ce que nous voulons surtout c’est défendre une cause juste, une cause qui a besoin de combattants, pour éviter justement que d’autres ne vivent ce que nous avons vécu, ce que toi tu as vécu. »

Elle nous a élevés seule, nous ne l’oublions pas. Notre père a été assassiné devant nous alors que nous dînions un soir. Des hommes sont entrés, ils ont tirés, ils sont repartis et nous… Nous, on a vu notre père se vider de son sang sous nos yeux : j’avais dix ans, Rory en avait douze. Alors bien sûr qu’après ça on a voulu le venger mais on a surtout été touché par la cause : nous y croyons de tout notre cœur.

« Et les gens qui meurent sous vos balles et vos bombes, ça ne vous fait rien ?
- Nous sommes en guerre. La victoire n’est pas possible sans sacrifice. »

Ma réponse claque comme un fouet et je sens les doigts de Rory se refermer autour des miens. Je suis peut-être trop directe mais j’ai toujours été ainsi faite, rien ne me changera. Des larmes apparaissent dans les yeux de ma mère.

« Je ne peux pas croire ce que j’entends…
- Papa pensait la même chose et je suis fière de suivre ses traces : cette cause mérite qu’on se batte pour elle maman. »

Ses lèvres tremblent. Elle reste un moment silencieuse et quand elle reprend la parole, sa voix est aussi tremblante que ses lèvres.

« Il va arriver un jour où vous allez être identifiés, tous les deux, et vous serez des fugitifs. Quand ça arrivera, je ne pourrai plus vous voir sans prendre le risque que vous soyez arrêtés… Vous êtes peut-être prêts à ce sacrifice mais pas moi. Pas moi ! » crie-t-elle presque en tapant soudain sur la table.

Je baisse la tête et Rory me lâche pour se lever. Je n’ai pas besoin de les regarder pour savoir qu’il vient de la prendre dans ses bras.

« On ne peut pas revenir en arrière mais si on le voulait maman, lui dit-il d’une voix douce, plus douce que moi (lui, au moins, il sait mieux s’y prendre). Ce que nous pouvons te promettre, c’est d’être aussi prudent qu’il nous sera possible de l’être, pas vrai sœurette ? »

Je relève le visage et croise d’abord le regard de mon frère puis le regard suppliant de ma mère. Je soupire avant d’esquisser un sourire et de me redresser pour m’approcher d’eux.

« Oui, on fera attention, c’est promis. »

Je me retrouve moi aussi à enlacer ma mère. La promesse n’est pas faite en l’air : nous serons prudents mais la prudence a ses limites quand on fait ce que nous faisons, quand on vit de la façon dont nous vivons, quand l'IRA est tout ce que nous sommes et voulons être.

≈≈≈

A peine avons-nous passé la porte que Rory se laisse tomber au sol pour aller s’adosser contre le mur en pierre. Je referme la porte, ouvre les volets en bois avant de m’approcher de mon frère. Je me mets à genoux face à lui et soulève son t-shirt pour observer le bandage : il est rempli de sang. L’hémorragie ne s’arrête pas et pourtant, j’ai fait ce que j’ai pu. En tant qu’infirmière je sais que ça n’a servi à rien, que ça ne sert à rien : les balles ne sont pas ressorties, les dégâts sont trop importants. Il aurait fallu que je l’emmène à l’hôpital mais on nous aurait abattu avant d’y arriver alors je l’ai emmené ici, à notre planque, ce cottage abandonné dans lequel nous avons trouvé refuge il y a déjà de nombreux mois, où les autorités n’ont jamais mis les pieds. C’est le seul endroit où je pouvais l’emmener. Je l’entends pousser une plainte douloureuse puis je presse contre la blessure pour essayer de calmer l’hémorragie, en vain.

« Je sais que ça fait mal, je suis désolée. Je t’ai donné tout ce que j’avais comme anti douleur. »

Autrement dit, pas grand-chose. Une balle a sans doute touché l’estomac, c’est pour ça qu’il a autant mal : les blessures à l’estomac sont parmi les pires, les plus douloureuses.

« T’inquiètes sœurette, ça va. J’ai vu pire. » il dit en esquissant un sourire malgré la douleur.

Je secoue la tête.

« C’est ça oui, t’as vu pire… »

Non, il n’a pas vu pire non. Il a déjà pris une balle dans l’épaule mais rien de trop sérieux, rien que je n’ai pas pu gérer. Là, par contre… J’appuie un peu plus tout en réfléchissant à ce que je pourrais faire mais rien ne me vient. Rien…

« Je t’ai déjà dit à quel point j’adorais cet endroit ?
- Oui, souvent.
- Tu l’as bien trouvé…
- J’aurais voulu trouver un endroit près de la mer, tu aimes tant la mer…
- C’est très bien ici. J’adore… »

Il ne termine pas sa phrase et crache un filet de sang. De ma main libre, je viens essuyer le coin de sa bouche puis il me sourit.

« J’adore le grand chêne en face de la maison. C’est comme si… Comme si il veillait sur nous... »

J’esquisse un sourire avec beaucoup de mal. Je le vois pâlir et je me sens pâlir aussi mais pas pour les mêmes raisons.

« Je voudrais… Que tu m’enterres juste là… Juste en-dessous...
- Quoi ?
-Tu m’enterreras en-dessous du grand chêne, d’accord ? »

Les larmes me montent aux yeux, je hoche la tête.

« D’accord. » je réponds d’une voix étranglée avant de baisser la tête, mes épaules étant soudain secouées par des sanglots silencieux.

Je sens la main de Rory se poser sous mon menton. Il me force à relever le regard vers lui et je m’exécute.

« Hey sœurette, on le savait… On l’a toujours su que ça pouvait nous arriver… A toi… Ou à moi… C’est juste… C’est moi en premier, c’est tout…
- Oui… »

Nouvelle plainte de douleur, je vois sa mâchoire se crisper tandis qu’il s’agrippe soudain à mon blouson avec force. Je retire ma main de la plaie pour venir agripper son blouson moi aussi avant de m’approcher plus encore de lui et de plonger mon regard dans le sien.

« Je suis là. Je bouge pas. Je suis là avec toi. »

Il a mal, je le vois, je le sais, je le sens. Il a mal et je ne le lâcherai pas. Jusqu’au bout je serai avec lui. On se regarde et il termine par poser l’arrière de sa tête contre le mur en pierre tout en continuant de me regarder mais je vois son regard se voiler. Je vois la douleur disparaître et je sais de quoi elle va être suivie. Bientôt, sa tête penche sur le côté, son regard se perd dans le vide et sa cage thoracique se soulève pour s’abaisser et ne plus du tout se relever après qu’il ait poussé un profond soupir. Je l’observe un instant sans bouger puis, je lâche son blouson, ferme ses yeux et dépose un baiser sur son front.

« Je n’abandonnerai pas… » je lui murmure tout bas.

Non, je n’abandonnerai pas, et c’est ce que je lui répète, encore, et encore, lorsque je creuse sa tombe et que je recouvre ensuite son corps.

Il va reposer sous le grand chêne et moi, je vais continuer le combat.

≈≈≈

Je referme la porte avec fracas. Ce n’est pas contre Ryan que je suis en colère, il n’y est pour rien même si finalement ses conseils se sont transformés en ordres que je ne peux pas refuser. La situation est devenue extrêmement tendue pour moi au pays. Dix jours que Rory est mort et les choses vont de mal en pis. Ryan, notre père de cœur mais surtout notre supérieur, a fini par m’ordonner de partir aux U.S.A pour me mettre à l’abri quelques temps et me faire oublier. Ils sont après moi alors il vaut mieux que je m’en aille mais sur le coup, j’aurais presque sauté à la gorge de Ryan : quitter le pays ? Non. Hors de question. Seulement voilà, pas le choix. Ils vont m’avoir, j’en suis conscience et ce n’est pas que la mort me fasse peur mais Rory a déjà perdu la vie. Ma mère a perdu son fils, j’ai perdu mon frère mais la cause a perdu un soldat de trop. Alors j’accepte, mais ce n’est pas parce que j’accepte que je suis ravie de le faire, d’où le fait que je vienne de claquer la porte de cette façon. Et puis, il n’y a pas que ça : il y a cette clé, ce garde-meuble dont Ryan m’a parlé. Apparemment, Rory a entreposé certaines de ses affaires là. Il a dit à Ryan que si quelque chose devait lui arriver, il devait me donner la clé pour que je puisse récupérer tout ce qu’il avait là-bas. Il ne pensait sans doute pas que ça arriverait si vite. J’attends que la nuit soit tombée pour me rendre jusqu’au garde meuble et je reste finalement assise par terre devant la porte en métal fermée en fumant pendant un long moment, ayant du mal à me lancer. C’est dur. Ouvrir cette porte c’est dur. Au bout d’un moment, je finis par me décider. J’écrase par terre ma énième cigarette, m’approche de la porte et prends une profonde inspiration avant d’ouvrir le cadenas rouillé puis d’ouvrir la grande porte en métal. Je tâtonne sur le côté pour allumer la lumière et quand tout s’éclaire, j’observe autour de moi le cœur battant. Il y a tout un tas de cartons pleins de poussière et je m’approche du premier avant de l’ouvrir. J’aperçois alors de nombreuses photos : il a piqué tout ça chez maman avant qu’on ne s’en aille l’idiot… Un sourire étire mes lèvres et je continue à fouiller. Je trouve une petite boîte en métal que j’ouvre et les larmes me montent aux yeux quand je vois des cartes de jeu abîmées, des billes et des petites voitures. Mes doigts effleurent chaque petit objet avant que je ne repose la boîte et me retourne vers quelque chose de plus grand, de plus encombrant. Un drap la recouvre mais je l’envoie valser en arrière, soulevant au passage beaucoup de poussière et mon cœur manque un battement quand je vois la moto. C’est celle qu’il a réparée quand il était plus jeune, elle n’a pas roulé depuis des années. Je sors la bécane dans le grand couloir du hangar et mets le contact. Elle a du mal à démarrer mais quand elle y parvient, le son qu’elle fait me fait vibrer. Je la remets finalement à sa place et me contente d’emporter ce qui rentre dans mon sac. La moto sera mienne quand je reviendrai au pays. Une petite heure plus tard, je suis assise sur des marches, fumant une cigarette à la lumière tremblante d'un lampadaire.

« Allo ? Allo ? Saoirse ? »

Je ne réponds rien. Je reste là, pendue au téléphone que je viens d’acheter et dont je vais me débarrasser dès que j’aurai raccroché. J’ai appelé ma mère parce que j’avais besoin d’entendre sa voix et je voulais lui faire savoir que j’étais toujours en vie. Elle sait pour Rory mais elle ne savait pas pour moi alors… Cependant, je ne parviens pas à parler, la gorge trop nouée pour ça.

« Je t’aime Saoirse. Je t’aime. Fais attention à toi je t’en prie. »

Je ferme les yeux. Je raccroche. Il est temps.

≈≈≈

La porte se referme et voilà que je me retrouve seule dans ma chambre, dans ce qui est censé être mon nouveau « chez moi » de façon provisoire. Je pose mes sacs au sol, vais m’asseoir au bord du lit avant de regarder autour de moi. C’est une chambre d’ami banale sans trop de décoration. C’est ceci dit assez luxueux, plus luxueux que ce à quoi j’ai été habituée, plus particulièrement durant ces quatre dernières années, depuis que les choses se sont vraiment compliquées pour moi au pays. Je me penche, ouvre une valise, fouille à l’intérieur et finis par en sortir un cadre photo soigneusement protégé par un pull et une petite boîte en métal. Le cadre trouve sa place sur un chevet nu de toute décoration et la boîte en métal, quant à elle est glissée avec précaution dans le tiroir du dit chevet. Je retire mon blouson et m’approche du placard pour en observer l’intérieur et repérer l’endroit où je pourrai cacher mes armes lorsque je serai ici. J’ai encore beaucoup de mal à comprendre comment rester chez un avocat ou un flic est la meilleure planque qui puisse exister pour moi. L’ami juge de Ryan en est persuadé, Ryan lui-même en est persuadé alors j’ai sagement écouté leurs conseils et me voilà ici, enfermée dans du luxe déroutant et écoeurant. Ce n’est cependant jamais que temporaire : dès que j’aurai assez d’argent de côté, je me trouverai un studio. J’y serai plus tranquille, moins sur la défensive, moins anxieuse. Je m’en retourne sur le lit et me laisse tomber dessus avant de me mettre à observer le plafond. Mes entrailles se nouent, je fronce les sourcils, crispe la mâchoire avant de me rouler en boule sur le lit.

J’ai le mal du pays.
J’ai le mal de mon pays.
Et ce n’est que le début.
 

pseudo et prénom : BereniceWCL & Virginie âge :    commentaire(s) :   C'est beau ici. Et puis ça sent bon aussi : J'AI FAIM !   Ah et si vous pouviez me réserver l'avatar, Ô GRANDS ET BEAUX ADMINS ( ) ce serait adorable ! THANK U   mot de la fin : Je recherche ACTIVEMENT l'avocat chez qui Saoirse a.k.a Maureen est actuellement en train de squatter : c'est un juge qui lui a demandé ce service d'abord et il n'a pas pu refuser   Ah et j'aime les patates. (OSEF je sais)